dimanche 31 janvier 2010

Ne pas déroger à l’attroupement onirique de son être
Bataillon armé d’un silence atrophié
Quand le temps s’en vient et s’en va
L’esprit tient, l’esprit à toute épreuve
Reformule les capitales de son empire
Les astres fondus dans la foule
Ajustent la matière, juste-corps
Se refondent les yeux
Ils n’étaient donc pas perdus
Ces anneaux de douleur aux doigts de la rivière
Et le nombre d’or multiplié à l'infini !
Maintenant je sais
Rien ne viendra rationner l’amour que je te porte
Car les symboles sont des fauves aux aguets
Je viens de m’éveiller de toutes mes vies
Incurable enfant en sueur dans son lit
Je ne fermerai plus jamais mes yeux de vertige
Dieu ce que le ciel cicatrise mal sur terre !
Mot : ouvre ton cœur : je m’appartiens en toi
Je déplie l’univers, le replie, le sens battre dans ma poche
L’oiseau bien au chaud chante un matin désormais impossible
Car il est une aube que l’on porte en soi et que rien ne renouvellera jamais
Je résiste à la tentation du temps, ceci n’est pas une simple répétition
Entre toi et moi, l’univers bat son plein, mon amour
Et si l’oiseau meurt, si ma poche est crevée, c’est que c’est un trou noir
Dans ma tempe d’où le temps improbable s’écoulera
Comme antimatière à jamais prise au chant du désespoir
Mais, non, du fond des sphères, j’entends l’oiseleur qui se psalmodie
Comme un rappel à soi et à l’ordre naturel du chaos parfait qu’est son nid
Les lésions de la mort se referment, se résorbent dans l'instant éclaté de l’infinie genèse.