Silos vides des lumières
Les rues raisonnent d’exactitude
Hauts lieux d’abstinence
Et le ciel s’amasse et le ciel usine
Entrepôt de fardeaux au temps mort
Que n’ai-je pas prévu de ma science
Le beau retour de son sourire lacéré
Les nuits de tranchées et de khôl
Jusqu’à l’amputation des aurores
D’un éclat de miroir lancé au mitan de nos figures
Du figuier terminal où je l’ai reconnu Maure
Où j’ai déposé son turban de Sahel, son soleil
Où était-ce le Soudan à sa tête d’encre noire ?
Je l’ai reconnu à ses yeux qui tiraient sur l’exil
Au creux de la vague qu’il garde bien en tête
Au delta de ses veines, aux degrés de ses rires
Je me pliai à l’exercice de l’amour et à ses signifiances
Aux mirages, aux sourates, aux déserts de l’oubli.