jeudi 21 janvier 2010

Vigilance

Rajouter du temps au temps
Une main fuyante, une dune
A mon tableau
Une soif et beaucoup d’été à assouvir
Je marque mes pages d’une pluie si fine
Qu’une tisseuse y dort jour et nuit
Avec ses doigts encordés à mes harpes
A mes hanches, à mes haches
L’amour et cette forte odeur de pluie
Qui nous remonte comme une fête aux yeux
A 18h00 précise, j’ai croisé le soleil en chemin
En bon ouvrier du ciel, Il tombait de fatigue
Je l’ai relevé un instant, puis je l’ai regardé partir
Quelqu’un avait aussi remonté la gorge des rouges-sangs
Et la terre se sentait repousser des ailes, un corps en vigilance.