Je viens manger à tes lèvres
Le pain frais du demain
Jusqu’au petit matin sans faute
La langue pétrira la pâte levée du cerveau
Es-tu, oiseleur des aubes,
Venu déposer en moi quelque instinct oublié ?
Toi qui me prends par les ailes
Sans jamais me blesser
Sans jamais abîmer mes faux yeux d’écriture
Pincées de cœur, pincettes que les lettres qui s’animent
En une bouche animale soudain douce
Docile presque au milieu de ses dents.